"Plume (pour écrire)"

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Faux tours de pennes. "Tromperies faites avec une plume" : Et Dieu scet les faulx tours de pennes, Que font ces porteurs de chicanes (CHR. PIZ., M.F., II, 1400-1403, 56).
 

A. -

"Aile (d'oiseau)" : ...si conme l'oisel vole par mi ses pennes... (Mir. st Ign., 1366, 74).

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P. métaph. [Pour désigner les tentations des démons] Pennes des vents : David dit : Ponis nubem ascensum tuum qui ambulas super pennas ventorum : Sire, tu mez ton montement sur la nue, qui vas sur les pennes des vens. Par les pennes des vens, j'entens les temptacions des ennemis, car si conme l'oisel vole par mi ses pennes, aussi l'ennemi par temptacions vole et se met en cuer d'omme. (Mir. st Ign., 1366, 74). Donques celui vole sur les pennes des vens qui sagement se combat et refuse les temptacions de l'ennemi (Mir. st Ign., 1366, 74).

B. -

"Plume (pour écrire)" : Je meismes vueil icy escripre : Pourveez moy, mon ami chier, D'enque, de penne et de papier (Mir. fille roy Hongrie, c.1371, 48).
 

"Grande plume des ailes d'oiseau"

A. -

"Plume à écrire" : ...nous devons savoir que la vertu du ciel et l'influence descend ça jus a Terre et nous est envoiee moiennant la lumiere des estoilles, qui sont aussy comme les instrumens par lesquelz le ciel euvre en la maniere que la penne est instrument de cellui qui escript ou le pinceau du paintre. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 40-41).

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Mettre frein à sa penne. V. frein

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Trainer la penne par l'oeil. "Tromper, faire accroire" : Quel merveille, car elle enseigne au Blanc Faucon de soy recognoistre et de soy garder que on ne trayne par l'oeil la penne, comme on lui a maintesfoiz fait jusques a ores et a ses predecesseurs, au grant dommage et deshonneur de la chose publique et du royaume de France. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 104).

Rem. Cf. aussi DI STEF., 665c, s.v. penne et 702a, s.v. plume qui définit "flatter" ; GD V, 722, s.v. panne "étoffe de soie" cite : traire la panne devant l'oeil "mettre un voile devant les yeux, chercher à tromper".

B. -

P. méton. au plur. "Aile"

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[Dans un cont. poét. ; p. réf. à Ps. CIV, 3] Ambuler sur les pennes des vents : Pour quoy au livre de Daniel prophete il est escript que "Dieu ambule sus les pennes des vens", c'est a dire sur les intelligences et entendemens aussi angeliques. (Somme abr., c.1477-1481, 133).
 

"Plume"

A. -

[La plume utilisée pour écrire] : Et autant comme on a de trais D'arc, d'arsons d'arbaleste trais, Et de pennes et de pinciaus ; Et qu'on a mengié de morsiaus Et fera del commencement Du monde jusqu'au finement. (MACH., Voir, 1364, 776).

B. -

[La plume utilisée pour jouer d'un instrument de mus.] : Viële, guiterne, citole, Harpe, trompe, corne, flajole, Pipe, souffle, muse, naquaire, Taboure, et quanque on puet faire De dois, de penne et de l'archet Oy j'et vi en ce parchet. (MACH., R. Fort., c.1341, 146).
 

"Plume"

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Bouter qqc. jusques aux pennes. "Enfoncer complètement cette chose" : Saint Jehan ! dit Hacquin, j'ay passé le seing de la more, et bouté tout ens jusques aux pennes. (C.N.N., c.1456-1467, 484).

Rem. Il s'agit, ici, dans un cont. érotique, d'une réf. aux plumes qui assurent la stabilité en vol d'une flèche.
 

"Plume d'un oiseau"

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Penne d'oie : ...cent cinquante milliers de pennes d'oues neccessaires pour le fait de l'artillerie. (Clos galées Rouen M.-C., t.1, 1372, 238).

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En partic. "Plume pour écrire" : Et là (...), il fist tailler audit clerc une panne et atant se desparti dudit clerc. Et depuis ce, d'icelle panne escripst de sa propre main es marges desdites lettres (Conf. Jug. Parlem. Paris L.L., 1337, 126).
 

"Pointe, bout"

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ARM. La penne de l'escu. "Le bord supérieur de l'écu" : Mais Remondin (...) assiet sur un chevalier de Poictou et le fiert si roidement en la penne de l'escu qu'il le porta par terre, lui et le cheval. (ARRAS, c.1392-1393, 40).